‘By the Crosse of this Sworde’ : Serments jurés par des maîtres d’armes à Londres au XVIe siècle
Par Jacob Deacon (UK)
La compagnie des maîtres de la science noble de la défense était ce qui se rapprochait le plus d’une guilde d’escrime dans l’Angleterre du XVIe siècle, créée en 1540 et opérant principalement à Londres jusqu’au début du XVIIe siècle. Sa création fait suite à des siècles d’interdiction de l’enseignement professionnel de l’escrime dans la ville. Le compte-rendu le plus complet de la société et des activités de ses membres se trouve dans MS Sloane 2530 de la British Library, qui se décrit comme «une note de tous les prix de Maisters, des prix de Provost, des prix de Schollers et d’autres questions nécessaires, etc.». Les prix étaient des démonstrations d’habileté exécutée pour pouvoir passer d’un rang à un autre, mais avant que ce rang puisse être attribué, le tireur devait prêter serment. Des exemplaires de ces serments se trouvent dans le manuscrit. Cette conférence se concentrera donc principalement sur ces serments, en particulier ceux prêtés par de nouveaux maîtres, et les utilisera comme moyen d’évaluer la façon dont les membres de la société se sont identifiés et perçus ainsi que leur pratique de l’escrime à Londres à la fin du XVIe siècle.
Présentation de Jacob: Jacob Henry Deacon est doctorant en deuxième année à l’institut d’études médiévales de l’université de Leeds. Ses recherches sont financées par une subvention de la School of History et sont supervisées par les Drs Alan Murray et Karen Watts. Les recherches de Jacob portent sur la connaissance et la culture de l’escrime en Angleterre à la fin du Moyen Âge et au début de l’ère moderne, ainsi que sur les attitudes envers les tireurs. Jacob a publié des articles sur les objectifs des livres de combat, des armes d’hast dans les œuvres de Pietro Monte, ainsi que de nombreux articles sur la relation entre les armes d’hast et le genre des livres de combat, et sur l’entraînement martial dans le Londres médiéval et au début de l’époque moderne. Lorsqu’il ne fait pas de recherches, Jacob aime les oeuvres de Terry Pratchett, le café et l’escrime avec à la hache d’armes et l’épée longue.
Pourquoi les sabres-laser et les épées-tronçonneuse ? Ou comment expliquer la surreprésentation du corps à corps dans les combats de science-fiction ?
Par Julien Garry (FR)
Cette conférence se veut une discussion sur l’influence de la propagande de la Première Guerre mondiale et des différents modes de représentations militaristes de cette période sur la Science Fiction. L’objectif est de démontrer le lien entre la surreprésentation du corps à corps dans la vision et l’imaginaire de la guerre moderne, qui a influencé jusqu’au auteurs de science-fiction du XXe et XXIe siècle, qui aujourd’hui encore ne peuvent (pour la majorité) considérer la guerre futuriste sans corps à corps. Pour cela, nous étudierons ce sujet au travers de trois grands univers de Science Fiction multi-médias : Star Wars, Star Trek et Warhammer 40k.
Présentation de Julien: Je suis un pratiquant d’AMHE depuis presque 10 ans, et instructeur d’escrime de guerre, à la baïonnette, au sabre ou à la lance, à pied comme à cheval. Ma pratique des AMHE m’a donné l’envie de me pencher sur l’histoire de cette branche obscure et méconnue de l’histoire de l’escrime : l’escrime de champs de bataille. Mes recherches, d’abord en amateur, m’ont ensuite amenées à reprendre des études d’histoire, un master d’abord, dont le mémoire fut récompensé d’une publication, puis la thèse. Je suis donc aujourd’hui doctorant à l’Université de Bourgogne, et mon sujet de thèse est précisément cette histoire de l’escrime de guerre. Je suis instructeur d’AMHE militaire du XIXe siècle à De Taille et d’Estoc et donne des conférences et des ateliers sur ces sujets depuis 2012, mes spécialités étant le sabre d’officier français et suisse, l’escrime à la baïonnette, le combat à cheval (j’anime aussi régulièrement les sessions équestres de De Taille et d’Estoc) et le combat de bord selon les sources françaises et britanniques.