Codex Wallerstein – Dague – pourquoi et comment ça marche
Dans cet atelier nous regarderons de plus près certaines pièces du manuel de la “collection Wallerstein”, connu sous le nom de “Codex Wallerstein” ou “Von Baumann Fechtbuch”. Dans ce traité, il y a 14 pièces à la dague à rondelles. Certaines sont mortelles, d’autres non, et d’autres sont particulièrement (sur-)compliquées dans leur schéma de mouvement. Nous allons essayons de comrpendre ce qu’il en est et pourquoi elles marchent. Bien sûr, nous ne pourrons pas voir toutes les 14 pendant ces deux heures, mais nous aurons un sympathique mélange de certaines d’entre elles.
Matériel: masque, dague à rondelles RIGIDE – pas trop pointue s’il vous plaît, et certainement pas en caoutchouc souple. Gants légers si vous le souhaitez, mais PAS DE GANTS DE LACROSSE OU DE HOCKEY !
Connaissances nécessaires: il faut connaître et comprendre le timing, la distance et le travail de jambes dans le combat à la dague.
Etude de l’art du combat au bâton selon Joseph Swetnam
Swetnam a publié en 1617 un très intéressant traité d’escrime intitulé The Schoole of the Noble and Worthy Science of Defence. Il s’agit d’un manuel traitant de l’escrime à la rapière et dague, mais aussi au grand bâton appelé quarterstaff. Swetnam confesse d’ailleurs dans son introduction que la connaissance de l’art du combat avec ces deux armes est essentielle et nécessaire pour chaque homme, la rapière lorsque l’on chevauche et le bâton lorsque l’on marche. L’objectif de l’atelier est de s’initier au combat au bâton à deux mains suivant les conseils et tactiques développées par Swetnam, surtout lors de combat symétrique, bâton contre bâton, mais aussi en opposition bâton contre épée et poignard.
Cet atelier convient à des personnes débutantes dans le combat au bâton. Un certain nombre de bâton pourront être fourni aux participants, mais en nombre limité. Il est préférable d’apporter son propre bâton, d’environ 2 m à 2,2 m de longueur. Pour profiter pleinement de l’atelier, il est souhaitable de disposer d’un masque, d’une rapière courte du type épée XVIe, et d’une dague.
Application du discours de François Dancie pour bien tirer de l’épée seule et de l’épée et poignard
Cet atelier s’appuie directement sur le manuscrit de François Dancie retrouvé dans les papiers d’un bourgeois de Bordeaux mort en 1617, il y a 400 ans cette année. Ce manuscrit constitue un court traité pratique, sans considérations générales sur l’art de l’escrime ni de définition des termes. Je propose de travailler une sélection des situations d’engagement décrites, et après un premier temps servant à leur acquisition, de les expérimenter en assauts techniques.
L’atelier s’adresse à des personnes déjà initiées à la rapière, nécessite rapière et dague sécurisées, masque et veste.
Le dussack selon Joachim Meyer (1570)
Cet atelier explorera quelques caractéristiques du système de Joachim Meyer au dussack. Cette arme à une main était largement utilisée dans le contexte des écoles d’escrime (pratiques compétitives), sans protections. Les participant·e·s découvriront les principes et les spécificités du système, puis elles et ils auront l’opportunité de pratiquer ces leçons sous la forme de combats libres.
L’escrime italienne telle que vue par les Espagnols à la fin du 17ème, et les moyens d’y remédier
Aux travers des recommandations de Don F. A. de Ettenhard y Abarca, nous verrons comment la Destreza permet d’appréhender l’escrime italienne, ou plutôt napolitaine. Nous verrons aussi certaines des clés à disposition pour s’opposer à un tel tireur. Niveau: Pour toute personne ayant déjà manié la rapière. Des bases de Destreza et/ou de l’école napolitaine (Marcelli, Mattei, Villardita…) seraient idéal.
Matériel: Rapière, dague, gants et masque.
Epée longue – Lecture de l’adversaire, construire son Attaque
Je souhaite vous proposer un atelier sur l’épée longue et la lecture d’un adversaire par ses micro-mouvements. En combattant, chacun bouge à sa manière avec son épée ; il est possible de s’entraîner à lire les déplacements et les intentions d’un adversaire par le biais de ces micro-mouvements. Par extension, il est donc possible de travailler sur la construction de sa propre attaque afin de restreindre les possibilités de l’adversaire. Je me concentre pour ce travail sur la tradition Liechtenauerienne et ses nombreux coups.
Travail de jambes et géométrie dans le I.33
Les images du ms I.33 ne montrent pas de profondeur spatiale, et l’artiste refuse de manière notable de distinguer entre les jambes droites et gauches. Il est néanmoins possible de parvenir à certaines conclusions concernant le travail de jambes prévu et la géométrie du combat en se basant sur une lecteur attentive du texte combiné à une étude minutieuse des images. Du point de vue d’un combattant à l’épée longue en tout cas, le système qui en résulte semble quelque peu contre-intuitif (à cause de l’asymétrie latérale due à l’usage d’une épée et d’un bouclier), mais il est très bien conçu par son auteur. Je présenterai certaines de mes interprétations des techniques du livre en me concentrant sur la géométrie, à la fois dans l’approche (intrat) et le liage (fugit ad partes laterum; religat-calcat). Cet atelier convient à toute personne avec au moins une connaissance de base de l’escrime à l’épée et bocle, et est particulièrement recommandé en combinaison avec les deux autres ateliers du weekend consacrés au I.33.
Matériel: épée et bocle, gants légers, masque d’escrime optionnel.
Escrime commune et enseignements du prêtre dans le I.33
Le I.33 développe un discours élaboré et complexe sur l’Art du Combat, le divisant en pièces, jeux et techniques. Le manuscrit distingue également deux différentes manières d’escrimer selon qu’on soit un combattant « général » ou qui au contraire « suit les enseignements du prêtre ». Nous explorerons cette dichotomie entre ces deux systèmes : qu’est-ce « l’escrime commune » ? Quels sont les apports des enseignements du prêtre ? Enfin, comment, au plein cœur d’un combat, pouvons-nous choisir d’adopter un système plutôt que l’autre ? Cet atelier conviendra à toute personne ayant au moins une connaissance des fondamentaux du I.33 et de l’escrime à l’épée/bocle.
Matériel : épée à une main, bocle, gants légers, masque d’escrime.
Gagner le liage
“Ligans ligati…” – “celui qui lie et celui qui est lié” – est une formule récurrente dans le Ms. I.33, faisant du liage un des principes centraux dans l’escrime à l’épée et bocle. Dans cet atelier, nous nous concentrerons sur les éléments biomécaniques nécessaires pour utiliser le liage avec succès dans sa pratique. Nous commencerons avec les bases, par conséquent aucune expérience spécifique en épée et bocle n’est nécessaire pour cet atelier, qui convient aussi bien aux débutant·e·s qu’aux avancé·e·s.
Matériel : épée à une main, bocle, gants léger, masque d’escrime, gorgerin recommandé
L’héritage d’Auguste II, roi de Pologne et de Saxe, une influence occidentale sur l’escrime polonaise tardive
Après la mort de Jean III Sobieski, un roi dont on dit qu’il a sauvé l’Europe de l’invasion ottomane, est élu le princeps elector imperii saxon Frédéric-Auguste, connu en Pologne sous le nom d’Auguste II le Fort. Son règne marque le début d’une période connue comme l’Ere Saxonne dans l’histoire polonaise et lituanienne. Auguste II était connu pour être un grand amateur d’escrime, et sous son influence, de nombreux maîtres d’armes allemands sont venus à la cour polonaise. C’est à cette époque que l’escrime polonaise, bien que très en avance à ce moment, a créé certaines nomenclatures connues encore aujourd’hui. L’atelier va se concentrer sur les aspects qui connectent les deux mondes de l’escrime au sabre.
Matériel: Sabre (il y en aura quelques uns à disposition), masque, gants (ce que vous estimez suffisant pour du sparring léger ou contrôlé au sabre)
Optionnel: Plastron ou veste
Frappes croisées et épées à deux mains, une connexion extraordinaire
Szlagszwert, du terme allemand Schlagschwert, était le mot souvent utilisé en Pologne pour désigner les épées à deux mains. A la Renaissance et à l’époque baroque, ces armes étaient souvent portées par les serviteurs des hommes, reconnaissables par la noblesse comme signe d’une généalogie vénérable, et représentant un esprit de chevalerie d’origine médiévale. Le point intéressant est que ces hommes portaient souvent un sabre à leur côté, mais utilisaient ces épées à deux mains au combat. Les auteurs polonais parlent souvent de ces armes, et racontent qu’elles étaient utilisées pour se battre contre des épées de côté ou des rapières, ou pour disperser des groupes entiers d’assaillants. De plus, cette arme est d’abord décrite par les auteurs polonais en lien avec l’art des frappes croisées (crosscutting), avant que cette technique ne soit assignée à l’arme nationale polonaise. L’atelier se concentrera sur l’analyse des méthodes et mécaniques de l’escrime à l’épée à deux mains qui ont été transposées à l’usage du sabre polonais. Aucune connaissance préalable en épée à deux mains ou en sabre n’est nécessaire.
Matériel de base requis: masque, gants, feder (il y en aura quelques unes à disposition), et n’importe quelle arme à une main (il y en aura encore plus à disposition)
Les roses de Meyer
Description : lors de cet atelier, nous nous pencherons sur plusieurs des Roses et pratiqueront leur mécanique.
Niveau : intermédiaire/avancé. Les débutant·e·s sont aussi les bienvenu·e·s, mis ce n’est pas recommandé
Matériel : feder, masque, protection de cou obligatoire, veste en option (mais recommandées – l’idée est de pratiquer des jeux de réactivité et/ou du sparring dirigé à la fin de l’atelier).
La rapière tranchante
Quiconque ayant eu en main d’authentiques rapières italiennes historiques ne peut douter que cette arme est destinée tant à trancher qu’à percer. Au cours de la Renaissance, plusieurs maîtres ont décrit les mécanismes de coupe avec le long-tranchant, ainsi que les scenarios dans lesquels ces techniques doivent être employées. Au cours de cet atelier, nous aborderons la question de l’usage optimal de l’arme pour couvrir le corps exposé, en utilisant des drills d’attaque à intentions multiples, contre un ou plusieurs adversaire(s).
Cet atelier est conçu pour tous les niveaux, mais il est avantageux d’avoir une compréhension basique de l’usage de la rapière ou de l’épée de côté. En premier lieu, nous analyserons la mécanique du corps et de la lame, et optimiserons le mouvement et la posture par des drills en solo ou avec un partenaire, pour améliorer la vitesse, la force et l’efficacité.
12 éléments principaux : les Hauptstücke en théorie et en pratique
L’escrime civile (Blossfechten) de la tradition médiévale germanique de Johannes Liechtenauer est un art martial très développé, où la théorie et l’action physique contribuent à aider le combattant à internaliser les règles de l’engagement. Les vers sont structurés en chapitres avec cinq “coups de maître” et 12 “techniques principales”. Ces Hauptstücke ne constituent pas des pièces déconnectées, mais représentent en fait différentes facettes de l’art dans son ensemble, et la bonne compréhension de leur connexion permet d’éclairer la façon de les appliquer physiquement lors d’un combat. Cet atelier est de niveau intermédiaire et suppose une connaissance de base des techniques de l’épée longue germanique.
Matériel : épée longue ou feder, masque, veste, gants. Protections d’avant-bras recommandées mais pas obligatoires.
Une base solide : la lutte en jeu et sérieusement
La lutte (Ringen) constitue la base de tous les arts du combat médiévaux. Depuis le plus jeune âge, les enfants de toutes classes sociales la pratiquaient comme activité ludique, qui devenait plus sérieuse avec le temps. Même à l’âge adulte, des compétences en lutte étaient prisées parmi les combattants. La plupart des sources indiquent que la lutte était pratiquée comme un sport de compétition, assez brutal, et de grandes compétences sont acquises par l’entraînement au jeu. Certaines sources médiévales donnent cependant des indices sur comment les mettre à profit de façon sérieuse. Cet atelier va explorer un petit nombre de techniques et la manière de les mettre en place et de les appliquer dans différentes situations, par exemple depuis une saisie, une entrée, ou une frappe ou coup de pied. C’est un atelier pour tous les niveaux, qui offre des opportunités d’entraînement pour les débutant·e·s comme pour les plus avancé·e·s.
Matériel : veste de lutte (une veste d’escrime peut être utilisée), ceinture et/ou pantalons non-élastiques recommandés.